👉 Cet article Flash XAU de la section géopolitique explique un nouveau rebondissement géopolitique : le 19 juillet 2025 à Doha, la RDC et le groupe rebelle M23 ont signé une déclaration de principes sous médiation qatarie, amorçant un processus de paix censé restaurer le contrôle de l’État dans l’Est du pays. Mais cette démarche revêt un enjeu bien plus stratégique : la reconquête des zones minières (notamment l’or, le coltan et le cobalt) captées depuis des mois par les rebelles et leurs soutiens étrangers.
Un cessez‑le‑feu encadré… sans retrait clair
Des ambiguïtés sur l’engagement réel du M23
À Doha, les signataires se sont engagés à respecter un 👉 cessez‑le‑feu immédiat, avec revue prévue avant le 29 juillet, puis l’ouverture de négociations formelles d’ici au 8 août pour finaliser un accord complet avant le 18 août. Bien que la déclaration évoque le rétablissement de l’autorité de l’État, elle ne précise pas explicitement le retrait du M23 des territoires stratégiques comme Goma et Bukavu.
Cette absence de retrait formel met en péril la reprise en main des richesses minières. La RDC insiste sur une évacuation totale des zones occupées, condition essentielle à tout retour de l’administration nationale.
Les richesses minières, véritable moteur du conflit
Une guerre pour le contrôle de l’or, du coltan et du cobalt
Depuis le début de l’année 2025, le M23 a consolidé sa mainmise sur des zones riches en minerais stratégiques.
Ressource | Zones occupées | Effets concrets |
---|---|---|
Or | Masisi, Nyabiondo | Exploitation artisanale, levier de financement du M23 |
Coltan | Rubaya (~15 % mondial) | Contrôle total, exportations vers le Rwanda |
Cobalt | Nord-Kivu, proche de Goma | Attire fortement les puissances étrangères, surtout américaines |
L’or, tout comme le coltan extrait à Rubaya, sont devenus des ressources géopolitiques. Ils financent les milices, alimentent une économie parallèle, et échappent à tout contrôle fiscal congolais. Le cobalt, quant à lui, est courtisé par les États-Unis pour ses usages dans les technologies vertes et l’armement.
La guerre pour les minerais est au cœur de l’affrontement entre la RDC et le M23.
Médiations successives : Washington puis Doha
Deux démarches diplomatiques pour une même guerre économique
Le premier jalon diplomatique a été posé fin juin à Washington, avec 👉 un accord signé entre la RDC et le Rwanda. Ce texte prévoyait :
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Le retrait progressif des troupes rwandaises sous 90 jours,
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La neutralisation des milices FDLR,
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Le lancement d’investissements américains dans le secteur minier congolais.
Cependant, le M23, principal acteur armé sur le terrain, n’était pas inclus dans ce processus. D’où la nécessité d’un second accord.
L’accord signé à Doha a pour objectif d’intégrer directement le M23 à la dynamique de paix. Mais son absence de garanties concrètes sur un retrait effectif ou sur un accès immédiat de Kinshasa aux gisements inquiète. Le calendrier prévu entre le 29 juillet et le 18 août sera décisif.
Cette double diplomatie Washington puis Doha révèle une guerre d’influence autour des minerais stratégiques.
Le Kivu sous tension : avancées militaires et contrôle économique
Le M23 impose une nouvelle gouvernance économique sur l’or
Depuis janvier, les offensives militaires du M23 ont redessiné la carte du Kivu :
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Prise de Goma, Bukavu, Masisi, Rubaya et zones autour de Walikale ;
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Évacuation de plusieurs compagnies minières internationales ;
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Des milliers de déplacés, des violences documentées, une zone militarisée ;
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Mise en place d’une administration parallèle avec taxation des activités aurifères et minières.
Le M23 n’est pas seulement une force militaire : c’est un acteur économique alternatif qui capture l’or et les minerais.
Analyse XAUstreet : un enjeu géo‑économique sous tension
Kinshasa veut transformer la paix en victoire économique
La déclaration de Doha n’est pas une fin en soi. Elle s’inscrit dans une bataille stratégique pour reprendre la rente minière.
Kinshasa cherche à transformer la paix diplomatique en reconquête économique.
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Les gisements aurifères doivent revenir sous contrôle de l’État ;
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Le coltan congolais ne peut plus transiter via des circuits opaques ;
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Le cobalt doit devenir un levier de partenariat avec les puissances occidentales.
Mais à ce stade, les freins restent puissants :
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Aucun engagement écrit de retrait du M23 ou des troupes rwandaises ;
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Absence d’acteurs régionaux clés, comme l’Ouganda ou le Burundi, dans les négociations ;
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Risque d’un cessez-le-feu de façade servant à légitimer un statu quo profitable aux rebelles.
Conclusion XAUstreet
L’Accord de Doha marque une étape diplomatique majeure, mais encore incertaine. Tant que le M23 conserve le contrôle des zones minières et qu’aucun mécanisme international ne supervise le processus, l’or congolais reste entre des mains rebelles. La RDC joue son autorité économique sur les prochaines semaines, et seule une réelle réintégration des gisements sous gouvernance nationale permettra un retour à l’ordre. XAUstreet continuera de suivre chaque mouvement stratégique jusqu’à l’échéance du 18 août, pour mesurer la portée réelle de cette manœuvre diplomatique sur l’avenir de l’or congolais.
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