PRÉSIDENTS À VIE : ET SI L’OR EXPLIQUAIT LE POUVOIR SANS FIN ?

👉 Ce Flash XAU de la section Géopolitique revient sur une question qui dérange mais que beaucoup d’analystes refusent encore de poser ouvertement : et si la longévité politique de certains dirigeants africains n’était pas d’abord une question idéologique… mais une question minérale ?
Plus précisément : une question d’or.

Au Cameroun, Paul Biya vient d’être réélu une nouvelle fois malgré une contestation sanglante et des accusations de fraude massives. En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara vient d’obtenir un quatrième mandat, au mépris de toute alternance politique réelle.
Officiellement, ces chefs d’État s’accrochent au pouvoir au nom de la “stabilité”.
Officieusement, une autre réalité apparaît : ces deux pays sont assis sur des ressources stratégiques majeures, dont l’or.

Et dans un monde où l’or redevient une arme géopolitique, celui qui contrôle l’or contrôle l’État — et celui qui contrôle l’État refuse de le lâcher.

Cameroun : une réélection au goût de crise

La rente minière plutôt que la rotation démocratique

Au Cameroun, Paul Biya a été réélu malgré des morts, des manifestations étouffées, et des accusations de fraude largement relayées.
Ce n’est pas une surprise : le pays se situe aujourd’hui au cœur d’un nouvel intérêt minier, notamment dans sa façade Est riche en or, coltan et terres rares.

Depuis 2022, la production aurifère artisanale et semi-industrielle s’est intensifiée.
Plus le sous-sol s’enrichit, plus la présidence devient inéjectable.
Ce n’est pas une question d’âge ou d’idéologie c’est une question d’accès à la rente.

Côte d’Ivoire : un quatrième mandat qui tombe “pile” après une découverte majeure

Quand la continuité politique coïncide avec l’or

En Côte d’Ivoire, le maintien d’Alassane Ouattara ne peut pas être analysé sans regarder les données économiques.

En juin 2025, le pays a annoncé la découverte d’un gisement aurifère de classe mondiale, l’un des plus importants des quinze dernières années en Afrique de l’Ouest.
Résultat :
le débat démocratique est immédiatement devenu secondaire.
Ce qui prime, c’est le contrôle de la ressource.

Dans l’histoire politique moderne, chaque fois qu’un pays découvre une ressource stratégique, celui qui est au pouvoir cherche à verrouiller son mandat jusqu’à sécurisation complète de l’exploitation.

Ce n’est pas “anti-démocratique” dans leur logique —
c’est géostratégique.

Le véritable pouvoir n’est plus électoral : il est minier

Or = souveraineté → mandat illimité

Ce que les opinions publiques voient comme un “troisième” ou “quatrième mandat” est en réalité un cycle d’extraction.

Tant que :

• les gisements ne sont pas sécurisés,
• les accords internationaux ne sont pas verrouillés,
• les revenus miniers ne sont pas stabilisés,

le dirigeant ne peut pas partir ou refuse de partir.

Car celui qui partirait perd le contrôle de l’or, donc du pays.

Pourquoi l’or change la nature du pouvoir

L’or n’est pas qu’une richesse.
L’or est :

• un instrument de négociation géopolitique,
• une assurance monétaire en cas de choc international,
• un bouclier contre les sanctions.

C’est exactement ce qui pousse les dirigeants à verrouiller le pouvoir :
ils ne gouvernent plus un pays… ils gouvernent une réserve stratégique.

Tableau XAUstreet — Quand l’or verrouille le pouvoir

Le peuple proteste, mais la ressource prime

Les élections deviennent secondaires

C’est ce qui explique la frustration populaire :
le peuple vote, mais l’or pèse davantage que le bulletin.

Les dirigeants ne défendent plus leur siège —
ils défendent le contrôle des gisements.

Plus la ressource se révèle stratégique,
plus le pouvoir devient non négociable.

Et l’impact sur l’or mondial ?

L’Afrique bientôt au centre des flux physiques

Ce verrouillage politique n’est pas interne :
il a un effet international.

• si les régimes se durcissent → l’or devient plus difficile à extraire pour les compagnies occidentales,
• si l’accès devient rare → les prix se tendent,
• si la tension politique continue → l’or se renforce comme valeur refuge.

Le politique ne crée pas la hausse,
mais l’incertitude minière → oui.

SCÉNARIOS XAUstreet — Politique africaine et prix de l’or

Conclusion XAUstreet

Ce qui se joue en Afrique centrale et de l’Ouest n’est pas seulement une bataille politique :
c’est une bataille de souveraineté stratégique.

Les “présidents à vie” ne se maintiennent pas au pouvoir parce qu’ils refusent la démocratie…
mais parce qu’ils refusent de laisser aux autres le contrôle de l’or.

Dans cette configuration, l’or n’est pas un actif financier c’est un outil de survie politique et géopolitique.

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