👉 Cet article Flash XAU de la section Géopolitique décrypte une tendance mondiale discrète mais puissante : le recours à l’or comme levier d’émancipation face aux sanctions internationales. De la Russie à l’Iran, en passant par le Venezuela ou certains États africains, l’or devient une monnaie parallèle, un outil diplomatique, voire une arme économique. Focus stratégique sur une géopolitique de l’ombre.
Le pouvoir de l’or dans un monde sanctionné
Les sanctions, une arme occidentale
Depuis la guerre froide jusqu’à aujourd’hui, les sanctions économiques sont devenues l’un des outils de pression favoris des puissances occidentales. Restrictions bancaires, gel des avoirs, embargo sur les matières premières : l’objectif est simple, paralyser les régimes jugés “hostiles” sans passer par la guerre.
Mais ces sanctions ont un effet pervers : elles poussent les pays visés à trouver des alternatives durables pour continuer à commercer, acheter, ou financer leur économie.
L’or : un actif sans frontière ni traçabilité numérique
Contrairement au dollar ou aux plateformes bancaires SWIFT, l’or échappe aux contrôles occidentaux. Il ne dépend pas d’un serveur, ne nécessite pas d’aval du FMI ou de la Banque mondiale. Il peut être fondu, transformé, transporté, et revendu partout dans le monde.
C’est précisément cette liberté physique qui rend l’or si attractif pour les nations sous embargo. Il devient un vecteur de souveraineté économique, mais aussi un levier diplomatique discret.
Les grandes puissances sous sanctions et leur stratégie dorée
🇷🇺 Russie : stocker et échanger hors dollar
Depuis 2022, la 👉 Banque centrale de Russie a augmenté considérablement ses réserves d’or, pour diversifier ses actifs face à l’effondrement du rouble et au gel de ses avoirs en Occident. Moscou utilise désormais l’or pour :
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commercer avec la Chine et l’Inde en contournant le dollar
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garantir certaines transactions avec des pays africains
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stabiliser son économie et rassurer ses partenaires
🇮🇷 Iran : troquer de l’or contre du pétrole ou des technologies
Sous sanctions occidentales depuis plus d’une décennie, l’Iran utilise l’or comme moyen d’échange non monétaire pour continuer à exporter son pétrole ou importer des pièces détachées, des machines ou des logiciels.
L’or est ici utilisé comme “monnaie diplomatique”, parfois contre du gaz, parfois contre de l’aide militaire.
🇻🇪 Venezuela : l’or contre la famine
Le Venezuela, frappé par une crise économique catastrophique, vend ses réserves d’or (dont une partie aurait été expédiée discrètement vers la Turquie, l’Iran ou les Émirats). L’or devient une source de liquidité vitale, permettant de financer des importations alimentaires ou médicales.
Et l’Afrique dans tout ça ?
Des pays riches en or mais pauvres en devises
De nombreux États africains, bien que producteurs d’or, sont exclus des circuits bancaires internationaux ou dépendants d’une monnaie coloniale (le franc CFA). Utiliser l’or comme devise d’échange devient alors une solution stratégique.
Des partenariats bilatéraux se tissent : or contre infrastructures, or contre équipements militaires, or contre devises étrangères.
Des pays du Sud en quête d’indépendance financière
L’or est aussi un symbole de rupture avec les institutions financières internationales, perçues comme dominées par l’Occident. Stocker de l’or permet d’éviter les dettes en dollars, d’obtenir un pouvoir de négociation et de sécuriser les réserves.
Vers une nouvelle route de l’or des pays sanctionnés
L’or voyage vers les pays non-alignés
Les transactions entre pays du Sud (Iran, Russie, BRICS, Afrique, Amérique latine) se multiplient. L’or devient l’actif de confiance commun. Il remplace le dollar dans des échanges énergétiques, technologiques ou militaires.
Des pays comme les Émirats arabes unis, la Turquie ou Singapour deviennent des hubs d’or géopolitiques, car ils échappent (partiellement) aux pressions occidentales.
Le rôle discret mais croissant de la Chine
La Chine achète discrètement de l’or depuis des années. Elle soutient aussi les pays sous sanctions via des accords d’échange garantis par l’or, et développe un système de paiement alternatif au SWIFT, avec Pékin comme garant. L’or y joue un rôle central de confiance bilatérale.
Un or qui défie l’ordre monétaire mondial
Les BRICS en embuscade
Les nouvelles puissances économiques (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) parlent déjà d’une monnaie commune partiellement adossée à l’or. Objectif : détrôner le dollar comme monnaie de réserve mondiale.
Cela représenterait un séisme économique planétaire, et placerait l’or au cœur du prochain ordre monétaire mondial.
La défiance envers le dollar s’accélère
Face à l’impression monétaire illimitée, à l’instabilité des dettes souveraines et aux tensions géopolitiques, de plus en plus de pays privilégient l’or aux obligations américaines. Le métal jaune redevient l’assurance ultime, même entre États.
Conclusion XAUstreet
L’or est bien plus qu’un simple métal ou une valeur refuge pour les particuliers. Il est un outil géopolitique puissant, une monnaie de résistance, une clef de souveraineté dans un monde où les États-Unis n’ont plus le monopole de la finance mondiale. XAUstreet l’affirme : comprendre la stratégie des pays du Sud autour de l’or, c’est anticiper l’avenir monétaire global. Et dans cet avenir, le métal jaune est roi.
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