MALI–GHANA : UNE ALLIANCE AFRICAINE INÉDITE AUTOUR DE L’OR QUI REDESSINE LA GÉOPOLITIQUE DU CONTINENT

👉 Quand les deux géants ouest-africains de l’or unissent leurs forces pour transformer ressources en pouvoir

Une coopération historique, portée par l’or

Le Mali et le Ghana ont décidé de raviver une alliance qui pourrait bien marquer un tournant majeur dans la géopolitique des ressources en Afrique de l’Ouest. Motivés par leurs importantes réserves aurifères, les deux pays visent à bâtir un partenariat stratégique économique, diplomatique et commercial centré sur l’or mais dont l’impact pourrait aller bien au-delà. 

Ce rapprochement s’inscrit dans un contexte délicat : la sortie en 2025 du Mali (et du Burkina Faso / Niger) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rejoindre la confédération Alliance des États du Sahel (AES) un bouleversement majeur dans les alliances ouest-africaines. 

C’est dans ce contexte que l’or apparaît non seulement comme un métal précieux, mais comme un levier de souveraineté, de coopération et de puissance.

1. Pourquoi Mali et Ghana — un duo naturel sur l’or

🔹 Deux géants aurifères complémentaires

• Le Ghana est traditionnellement considéré comme le leader continental en terme de production d’or exportable.
• Le Mali figure aussi parmi les gros producteurs africains d’or. L’exploitation aurifère représente historiquement une part essentielle de son économie, son budget de l’État et son exportation minière.

L’union de ces deux acteurs crée un ensemble stratégique, capable de peser sur les marchés mondiaux de l’or, et d’imposer de nouvelles normes de gouvernance minière africaine.

🔹 Contexte politique et sécurité régionale

Avec la formation de l’AES et le retrait du Mali de la CEDEAO, la région a connu un séisme institutionnel. Mais le Ghana, tout en maintenant ses positions au sein de la CEDEAO, a choisi d’engager un dialogue. Le président ghanéen a insisté sur l’idée de coopération panafricaine, stabilité régionale et partage économique.

Ainsi, l’alliance Mali–Ghana pourrait servir de pont entre zones sahéliennes et côtières un corridor minier, sécuritaire et diplomatique capable de réinventer les dynamiques africaines.

2. L’or : pilier de l’alliance, tremplin de la souveraineté

🔸 A. Assurer une gouvernance minière souveraine

Le Mali, confronté à une baisse de production en 2025 (notamment après la suspension des activités de certaines mines industrielles) cherche à diversifier l’exploitation et à consolider le secteur.
En s’alliant au Ghana, il peut mutualiser des infrastructures, des ressources, des savoir-faire en raffinage, distribution, traçabilité, etc.

🔸 B. Créer de la valeur ajoutée locale et régionale

Au lieu d’exporter l’or brut à faible valeur, cette alliance peut favoriser la raffinage local, le développement d’une industrie aurifère africaine transformant ainsi l’or en richesse durable pour les populations, via emplois, infrastructures, revenus fiscaux.

🔸 C. Peser ensemble sur le marché mondial de l’or

Un bloc africain unifié autour de l’or pourrait « peser » dans les négociations internationales. En cas de turbulences — sanctions, réajustements monétaires, crises de l’offre ce duo aurait une capacité de résilience et de menace monétaire souvent sous-estimée.

3. Enjeux stratégiques : sécurité, diplomatie, influence

• La coopération entre Mali et Ghana peut contribuer à stabiliser les flux miniers en Afrique de l’Ouest, contrer la contrebande, réduire l’emprise des groupes armés sur l’or artisanal.
• Sur le plan diplomatique, cela envoie un message fort : les pays africains reprennent le contrôle de leurs ressources.
• L’alliance pourrait aussi servir de modèle de coopération panafricaniste, réconciliant États sahéliens et côtiers, et renouvelant la dynamique géopolitique dans la région.

4. Ce que cela pourrait signifier pour le marché de l’or — et pour le monde

Scénarios XAUstreet

5. Pourquoi cette alliance pourrait changer la donne pour l’Afrique — et pour le monde

• Elle démontre qu’un pays sahélien et un pays côtier peuvent dépasser les clivages politiques pour coopérer autour de ressources stratégiques partagées.
• Elle redonne une chance à l’Afrique de jouer un rôle central dans la gouvernance des métaux précieux, face aux grandes puissances extérieures.
• Elle offre un modèle alternatif à l’exploitation coloniale ou néocoloniale : exploitation souveraine, valeur ajoutée locale, redistribution des bénéfices.
• Elle renforce l’idée que l’or africain n’est pas un trésor à extraire, mais un levier d’indépendance, de développement et d’émancipation.

Conclusion XAUstreet

L’alliance Mali–Ghana autour de l’or n’est pas une simple coopération bilatérale.
C’est un acte stratégique, un message : l’Afrique peut reprendre en main ses richesses, reconstruire ses économies, redéfinir ses alliances.

Dans un monde en pleine reconfiguration entre tensions géopolitiques, sanctions, instabilité des marchés l’or africain pourrait redevenir l’un des piliers de la souveraineté mondiale.

👉 Pour les peuples africains : une chance.
👉 Pour les investisseurs avisés : une opportunité de prévoir, de diversifier, de sécuriser.
👉 Pour le monde : un changement d’époque.

L’or n’est plus qu’un métal.
L’or devient un projet.
L’or devient Afrique.

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