👉 Cet article Flash XAU de la section Macroéconomie revient sur une décision spectaculaire prise par l’Alliance des États du Sahel (AES) : la nationalisation complète des mines d’or. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger rompent avec les anciennes puissances minières occidentales pour récupérer le contrôle intégral de leurs ressources stratégiques. Une mesure sans précédent dans la région, qui risque de bouleverser l’équilibre économique et géopolitique en Afrique et au-delà.
Une décision stratégique, lourde de symboles
Une révolution souverainiste en marche
Alors que les dynamiques de nationalisation s’accélèrent dans la région sahélienne, les autorités de l’AES affichent une volonté claire de reprendre le contrôle stratégique de leurs ressources minières, notamment aurifères. Entre juin et juillet 2025, plusieurs annonces officielles ont été faites au Mali, au Burkina Faso et au Niger, visant l’expulsion progressive d’acteurs étrangers principalement canadiens, français et sud-africains jugés responsables de fraudes fiscales, d’exploitation abusive et de compromission géopolitique, 👉 selon RFI.
Cette coordination informelle, mais politiquement synchronisée, marque un tournant historique dans la stratégie économique de l’Alliance. Chaque État membre semble appliquer une feuille de route identique, avec un ultimatum de 30 jours donné aux compagnies étrangères pour cesser toute activité et remettre les infrastructures aux mains des gouvernements locaux.
« L’or du Sahel appartient aux peuples du Sahel », aurait affirmé le Président de la Transition du Mali, Assimi Goïta, dans un discours télévisé relayé localement depuis Bamako, en écho à cette nouvelle doctrine de souveraineté.
Création de raffineries et fonds souverains aurifères
Parallèlement, les trois pays annoncent la création d’un fonds aurifère commun, destiné à centraliser les recettes issues de l’or pour financer des projets de développement local et renforcer la résilience économique. Des raffineries nationales seront mises en place dans chaque pays dès le dernier trimestre 2025. L’objectif est de sortir du modèle colonial d’exportation brute et de transformer l’or localement, ajoutant ainsi de la valeur au sein du continent africain.
Un geste inédit pour une région convoitée
Expulsion d’acteurs historiques
Les premières entreprises visées sont des géants miniers installés depuis plus de 20 ans. Des noms comme IAMGOLD, Endeavour Mining, Barrick Gold ou Orano figurent dans la ligne de mire des gouvernements de l’AES. Ces groupes sont accusés d’avoir profité de régimes précédents corrompus, et de n’avoir reversé qu’un faible pourcentage de leurs revenus aux États hôtes.
L’or, au cœur de l’émancipation
Ce tournant stratégique est aussi idéologique : il traduit la volonté des dirigeants sahéliens d’abandonner définitivement les modèles économiques dépendants de l’Occident. L’or, principal levier économique de la région, devient l’arme économique de la souveraineté. Ce repositionnement pourrait inspirer d’autres pays africains comme la République centrafricaine ou la Guinée.
Un acte politique en juillet, en pleine recomposition géopolitique
Une annonce calculée
Le moment n’est pas choisi au hasard. Cette nationalisation intervient en pleine montée des tensions avec la France, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et face à l’échec de plusieurs missions diplomatiques internationales. En frappant fort sur le plan économique, l’AES cherche à marquer son autonomie stratégique, et à attirer de nouveaux partenaires économiques comme la Russie, la Turquie ou la Chine.
Réaction de la communauté internationale
Des voix s’élèvent déjà à Bruxelles et à Washington, qualifiant cette mesure d’irresponsable et de rupture grave des engagements contractuels. Mais du côté de Pékin et Moscou, l’annonce est saluée comme un acte courageux, voire visionnaire. La Russie a même proposé un partenariat technique et logistique pour appuyer la mise en place des raffineries sahéliennes.
Tableau des scénarios XAUstreet
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Scénario XAUstreet |
Description |
Impact sur l’or |
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Domination aurifère AES |
Les mines fonctionnent sous contrôle total de l’État, sans interruption |
Hausse à moyen terme |
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Résistance internationale |
Sanctions économiques, retrait d’investisseurs, litiges commerciaux |
Volatilité accrue |
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Instabilité locale |
Grèves, sabotage, manque de savoir-faire pour opérer les raffineries |
Baisse temporaire |
Ce que les investisseurs surveillent
Les investisseurs surveillent de près plusieurs facteurs :
- Réaction des compagnies minières internationales
- Capacité technique des États à gérer la production
- Évolution des cours de l’or face à une possible réduction de l’offre mondiale
- Ralliement potentiel d’autres pays africains à ce modèle
Un choc pour le marché mondial de l’or
Cette décision pourrait réduire le volume d’or brut disponible sur les marchés internationaux, et ainsi créer une pression haussière sur les prix. En effet, le Sahel représente plus de 7 % de la production aurifère mondiale. Si l’offre se contracte temporairement et que la demande reste élevée, notamment de la part de la Banque populaire de Chine, une hausse des prix est envisageable.
Conclusion XAUstreet
La nationalisation des mines d’or par l’AES marque un point de rupture historique. Elle ouvre la voie à une nouvelle ère économique en Afrique de l’Ouest, mais soulève aussi des incertitudes majeures pour les marchés mondiaux. Si les gouvernements sahéliens parviennent à stabiliser leur modèle, l’or pourrait devenir le socle d’un véritable renouveau stratégique africain. Mais en cas d’échec logistique ou de sanctions, cette décision pourrait aussi déstabiliser un marché déjà tendu. Une chose est sûre : l’or n’a pas fini d’écrire l’histoire du Sahel.
📌 Pour aller plus loin sur l’AES et la souveraineté aurifère en Afrique
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👉 MALI NATIONALISE SON OR : UNE MANŒUVRE HISTORIQUE POUR RÉCUPÉRER 3 MILLIARDS $ PAR AN
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👉 AES VS CEDEAO : LA RUPTURE GÉOPOLITIQUE EN AFRIQUE REDESSINE-T-ELLE LE MARCHÉ DE L’OR ?
🟡 Ces articles offrent un éclairage stratégique complémentaire pour mieux comprendre comment l’or devient un levier de puissance pour les nations sahéliennes.
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