Au cœur d’une Afrique en pleine mutation politique, la rupture entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait bien transformer en profondeur le contrôle des ressources stratégiques africaines. L’or, richesse emblématique du continent, se trouve au centre de cette recomposition géopolitique.
Cet article décrypte comment la rupture institutionnelle entre l’AES et la CEDEAO pourrait redéfinir les flux aurifères, les alliances économiques, et l’avenir du marché de l’or africain.
Nouvelle configuration politique en Afrique de l’Ouest
AES : un bloc en quête de souveraineté
Née du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, l’Alliance des États du Sahel revendique une rupture nette avec l’ordre régional post-colonial. Les nouveaux dirigeants militaires veulent s’affranchir des ingérences perçues comme néocoloniales, notamment celles de la France, et réclament un contrôle total sur leurs ressources minières.
La CEDEAO affaiblie mais encore influente
De son côté, la CEDEAO voit son autorité contestée. Son poids diplomatique s’effrite, mais son rôle dans les accords commerciaux et les réseaux logistiques demeure. Cette dualité pose la question suivante : les pays de l’AES peuvent-ils réellement redéfinir le commerce de l’or sans les structures régionales existantes ? Le désengagement des anciennes institutions ne signifie pas encore une autonomie complète du moins pas sans résistances ni impacts économiques immédiats.
L’or : enjeu stratégique et monétaire
Une volonté de reprendre le contrôle de la filière
L’or représente un levier crucial pour l’AES. Ces trois pays figurent parmi les plus gros producteurs d’or du continent. Mais jusqu’à présent, une grande partie de la production échappait aux autorités nationales, via des exportations informelles ou des circuits contrôlés depuis l’étranger. La reprise en main de la filière aurifère est donc une priorité affichée.
L’or, outil de souveraineté
En pleine transition monétaire (avec le rejet du franc CFA), l’or devient un substitut symbolique et financier à la monnaie commune. Il permet de soutenir les nouvelles politiques économiques et de renforcer les réserves nationales sans passer par les canaux financiers dominés par l’Occident.
Accédez aux communiqués officiels de l’AES sur le contrôle des ressources pour mieux comprendre cette volonté politique affirmée.
Enjeux économiques et géopolitiques
Une bataille pour la traçabilité et la transformation
Si l’AES souhaite rapatrier la chaîne de valeur de l’or (de l’extraction à la transformation), elle devra affronter plusieurs obstacles : manque d’infrastructures, d’investissements, et difficultés à garantir une traçabilité conforme aux normes internationales. Le risque est de se retrouver isolé ou soupçonné de complicité dans les flux illicites.
Des tensions diplomatiques croissantes
L’affirmation de l’AES pourrait également exacerber les tensions avec la France, les institutions internationales et même certains voisins africains encore liés à la CEDEAO. Cette fracture pourrait redessiner les alliances stratégiques autour de l’or africain, avec l’émergence de nouveaux partenaires comme la Chine, la Turquie ou la Russie. L’AES pourrait ainsi s’inscrire dans une logique de rééquilibrage géoéconomique Sud-Sud, en contestant l’hégémonie occidentale sur les ressources minières.
Vers une redéfinition du marché aurifère ?
Un bouleversement des routes commerciales
En quittant la CEDEAO, l’AES devra repenser ses routes commerciales pour l’or. De nouveaux corridors logistiques pourraient voir le jour, notamment en direction de ports non contrôlés par des alliances occidentales, ou via des pays tiers favorables aux gouvernements militaires.
Des risques, mais aussi des opportunités
Malgré les incertitudes, le potentiel est immense : si l’AES parvient à structurer sa production, imposer une fiscalité juste et s’appuyer sur des technologies locales, elle pourrait devenir un acteur majeur du marché mondial de l’or. Ce virage pourrait inspirer d’autres pays africains à reprendre le contrôle de leurs ressources, amorçant un mouvement plus large de souveraineté économique régionale.
Conclusion XAUSTREET
La scission entre l’AES et la CEDEAO n’est pas qu’une crise institutionnelle : c’est le symptôme d’une nouvelle quête de souveraineté en Afrique, et l’or pourrait en être l’arme principale.
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