👉 Cet article Flash XAU, issu de la section Ressources & Environnement, explore une nouvelle dimension de la rivalité algéro-marocaine : celle des richesses minières, et notamment de l’or. Alors que les tensions diplomatiques persistent, et que les stratégies d’influence se multiplient de part et d’autre, une question émerge : les ressources naturelles sont-elles devenues une arme silencieuse dans la course à la domination régionale ?
Géopolitique maghrébine : une fracture persistante
Deux visions du pouvoir et de l’influence
L’Algérie et le Maroc sont aujourd’hui deux puissances rivales du Maghreb. Au-delà de leurs divergences historiques, leurs visions de l’influence régionale s’opposent radicalement. D’un côté, un modèle plus centralisé et souverainiste, ancré dans une logique de résistance aux ingérences ; de l’autre, une diplomatie active, orientée vers les partenariats occidentaux et les corridors africains.
La fermeture des frontières terrestres, 👉 les tensions autour du Sahara occidental et les désaccords sur le rôle de chaque pays dans la stabilité du Sahel entretiennent un climat de compétition géopolitique permanente.
Un terrain de guerre économique et symbolique
Outre les questions militaires ou diplomatiques, l’Algérie et le Maroc se livrent une guerre d’image : qui attire le plus d’investissements ? Qui contrôle les routes commerciales stratégiques ? Qui influence le plus les institutions panafricaines ? Mais derrière cette façade visible, l’accès aux ressources naturelles devient une autre forme de pouvoir silencieux, plus discrète… mais tout aussi déterminante.
L’or en Algérie : un levier qui se réveille
Des réserves dormantes depuis des décennies
Longtemps négligé, le potentiel aurifère algérien revient aujourd’hui dans les discours politiques et les projets stratégiques. Le pays dispose de plusieurs gisements inexploités dans le sud du territoire, notamment dans le Hoggar, et a récemment initié des projets de relance minière à grande échelle.
Le gouvernement semble vouloir diversifier ses sources de revenus, en réduisant sa dépendance aux hydrocarbures. Et dans cette logique, l’or pourrait jouer un rôle pivot dans les prochaines années.
Une stratégie de souveraineté financière
Ce redéploiement minier vise aussi à renforcer la souveraineté financière de l’État algérien. Dans un contexte de forte inflation mondiale et de fragilité des devises, accumuler de l’or revient à stabiliser ses réserves et à sécuriser sa monnaie. L’Algérie pourrait ainsi s’inspirer d’autres pays africains qui ont renforcé leur indépendance économique en s’appuyant sur leurs ressources stratégiques.
Le Maroc : concentré sur d’autres priorités… pour l’instant
Une puissance phosphatière, pas aurifère
Contrairement à l’Algérie, le Maroc s’est imposé comme leader mondial du phosphate. Ce minerai est devenu le cœur de sa stratégie industrielle et diplomatique, notamment à travers les engrais, les batteries et les partenariats énergétiques. En matière d’or, toutefois, le royaume reste en retrait, avec peu de projets miniers aurifères annoncés à grande échelle.
Mais dans un contexte de rivalité montante, il n’est pas exclu que le Maroc décide, dans les mois ou années à venir, d’explorer davantage le potentiel de son sous-sol, pour ne pas laisser le champ libre à son voisin.
Un retard minier volontaire ?
Certains observateurs évoquent une priorisation stratégique : le Maroc aurait choisi de développer ses pôles d’excellence (phosphate, aérien, tourisme, énergie solaire), plutôt que de disperser ses efforts sur des segments comme l’or. Une décision rationnelle à court terme… mais qui pourrait devenir un désavantage si l’Algérie parvient à monétiser efficacement son or.
Or, influence et domination régionale
Une bataille silencieuse en train de naître
Dans un Maghreb polarisé, l’accès à l’or pourrait rapidement devenir un instrument d’influence. L’Algérie, si elle réussit à industrialiser sa filière aurifère, pourra non seulement renforcer sa monnaie et sa résilience économique, mais aussi gagner en pouvoir de négociation sur la scène internationale.
Le Maroc, lui, devra choisir : maintenir sa spécialisation actuelle, ou contre-attaquer dans la course aux ressources.
Le risque d’un déséquilibre économique
Si une asymétrie trop forte se creuse sur le plan des ressources minières, cela pourrait accentuer les tensions entre les deux États. Car dans les régions en conflit diplomatique latent, le déséquilibre économique est souvent un catalyseur de crise. Et même si l’or ne fait pas encore les gros titres, il pourrait devenir, dans l’ombre, un élément central des rapports de force futurs.
Une lecture continentale : le Maghreb face à sa propre transformation
L’exemple des blocs souverainistes africains
D’autres régions du continent ont déjà intégré cette réalité. L’Alliance des États du Sahel, par exemple, a fait des ressources naturelles une priorité stratégique, à la fois pour asseoir leur autonomie monétaire et pour s’émanciper des dépendances extérieures.
Cette dynamique inspire de plus en plus d’États africains. Le Maghreb, jusqu’ici plus tourné vers l’Europe que vers l’Afrique de l’Ouest, pourrait être entraîné dans ce rééquilibrage structurel, où l’or devient un vecteur de souveraineté autant qu’un actif financier.
Une union impossible… ou une opportunité manquée ?
L’alternative : coopération au lieu de compétition
Et si la véritable richesse du Maghreb ne résidait pas dans la rivalité, mais dans l’union stratégique ? L’Algérie et le Maroc, au lieu de se livrer une guerre d’influence alimentée par des logiques extérieures, pourraient transformer leurs ressources en levier de croissance partagée.
Leur complémentarité est évidente : à l’Algérie les vastes gisements d’or et d’hydrocarbures, au Maroc les infrastructures modernes et l’expertise logistique. En combinant ces forces dans un cadre d’échanges équitables, les deux nations pourraient créer un pôle régional puissant, capable de négocier à armes égales avec les puissances mondiales.
Mais tant que les logiques d’affrontement priment sur les logiques de coopération, et que les influences extérieures entretiennent les divisions, le Maghreb restera sous-exploité, condamné à reproduire un cycle de stagnation malgré ses ressources.
Conclusion XAUstreet
La confrontation entre l’Algérie et le Maroc, longtemps cantonnée aux sphères politiques et territoriales, glisse désormais vers un nouveau terrain : celui des ressources stratégiques, dont l’or devient progressivement une pièce maîtresse.
👉 L’Algérie semble avoir pris une longueur d’avance avec la relance de ses projets aurifères, pendant que le Maroc poursuit ses priorités historiques. Mais dans un monde où chaque once d’or pèse de plus en plus lourd dans l’équation économique mondiale, celui qui saura exploiter ce métal avec vision et intelligence pourrait bien redessiner l’équilibre régional du Maghreb.
Et si, au lieu d’une rivalité entretenue par des influences extérieures, les deux nations choisissaient la voie de la coopération, une union stratégique autour des ressources or, gaz, logistique, savoir-faire pourrait faire émerger un Maghreb souverain, influent, et économiquement intégré.
Une hypothèse encore lointaine… mais à ne pas sous-estimer.
💡 Vous avez aimé cet article ? Poursuivez votre lecture dans la même veine.
📍 Retrouvez d’autres 👉 FLASH XAU à fort impact autour de :
-
🌍 La géopolitique mondiale
-
📉 La macroéconomie et les décisions monétaires
-
🪙 L’or numérique et les cryptomonnaies
-
💍 L’or physique, la bijouterie et le patrimoine
-
🌱 L’environnement et les ressources naturelles
🎓 Envie d’aller plus loin ?
Accédez à notre 👉 INITIATION XAU :
-
20 vidéos pédagogiques
-
Quiz + plan de trading
-
Formation accessible à tous
🎁 7 jours gratuits sur XAU PREMIUM. Sans engagement.
👇 Cliquez ici pour débloquer votre accès 👇
XAUstreet — L’or. L’info. L’impact.